Marie-Antoine Carême
Considéré comme le fondateur du concept français de la haute gastronomie, Marie-Antoine Carême représente un cuisinier pionnier qui est rapidement accédé à la renommée internationale. Quel est son parcours? Comment at-il réussi à grimper au sommet de son art?
Marie-Antoine Carême, un pâtissier architecte hors norme
À treize ans, Marie-Antoine Carême réussit à se faire engager comme apprenti chez le célèbre pâtissier Sylvain Bailly. Séduit par ses talents, le maître Jean Avice le promeut « premier tourier » à 17 ans. Le jeune prodige profite des largesses de Bailly pour s’initier au dessin. Au Cabinet des estampes, il s’imprègne des traités d’architectures à la Bibliothèque impériale. Devenu indépendant, il ouvre la Pâtisserie de la rue de la Paix.
Marie-Antoine Carême parvint rapidement à séduire le public avec ses pièces montées . Il les conçoit à partir de la pâte d’amande, de la pâtisserie et du sucre. Il réalise des constructions élaborées pour servir de centre de table. Il fabrique des friandises de plusieurs pieds de hauteur. Ses créations impressionnent par leurs formes inédites. Il propose des douceurs qui évoquent des temples, des pyramides, des ruines antiques, etc.
Devenu célèbre à Paris, Marie-Antoine confectionne les pièces montées destinées à la table du Premier Consul. Il dévoile son immense talent avec l’invention des pièces faites de gros nougats et de meringues croquantes à base d’amandes et de miel. Il considère l’art culinaire comme une branche de l’architecture. Il parvient d’ailleurs à l’élever au rang de science. Cela a augmenté sa renommée dans les cours d’Europe. Très inventif, il crée la toque .
Marie-Antoine Carême, le pâtissier de la haute bourgeoisie
Marie-Antoine Carême a fréquenté de nombreuses cuisines privées de la haute société parisienne. Il relève avec brio le défi de Talleyrand de concevoir des menus inédits pendant une année entière, à partir de produits de saison uniquement. Il en profite pour compléter sa formation et opte pour un style de restauration plus raffinée avec des herbes et des légumes.
Grâce aux talents de Marie-Antoine Carême, la table de Talleyrand devint internationalement célèbre lors du congrès de Vienne. Le prodigieux pâtissier a également cuisiné pour le prince régent, futur George IV. Sur invitation du tsar Alexandre, il se rend en Russie. Mais, l’aventure s’écourta rapidement. Ensuite, Marie-Antoine Carême a rencontré au service de l’empereur d’Autriche, François Ier. Il officia aussi comme chef dans les cuisines du banquier James de Rothchild. Le Lord Charles Stewart a pu apprécier son immense talent culinaire .
En raison de ses innombrables voyages, Marie-Antoine Carême a écrit plusieurs ouvrages . Il a impacté son secteur d’activité avec son encyclopédie dénommée «L’art de la cuisine française». Ce livre dévoile des centaines de recettes, des menus, des plans de table, etc. Marie-Antoine Carême a aussi publié d’autres bouquins comme «Le Pâtissier royal parisien», «Le Pâtissier pittoresque», «Le Maître d’hôtel français »,« Le Cuisinier parisien »,« La Cuisine ordinaire », etc. Il a sérieusement impacté son secteur d’activité avec ses multiples innovations. À juste titre, figure de portrait de fils sur la Médaille de l’Académie culinaire de France. Cela représente un bel hommage.