Adaptées à tous les moments de la journée, les mini gâteaux (ou gâteau individuel) peuvent être emportées partout, et aucun couteau n’est nécessaire. Souvent dégustées après le déjeuner dominical (dans une boîte où il est bien difficile de faire son choix) ces mignardises sont aussi la star du goûté (ou du tea time, pour nos amis d’outre Manche). Elles accompagnent aussi parfaitement les soirées mondaines, où debout, avec un verre de champagne, on “s’empiffre” de quelques macarons. Bref, on les fait parfois à la maison quand elles sont simples (ou qu’on a la technique), on hésite toujours des heures devant la vitrine du pâtissier pour les choisir, mais on est toujours très heureux de les savourer. Alors, partons ensemble pour un petit tour d’horizon des mini pâtisseries.
Une brève histoire des pâtisseries
Des préparations proches à celles que l’on rencontre aujourd’hui remontent au Moyen Âge. Ces petits gâteaux très simples étaient fabriqués dans les monastères et généralement vendus aux pèlerins, pour leur voyage (le début du gâteau de voyage qui se conserve dans le temps), permettant ainsi à ces établissements religieux de gagner un peu d’argent. Les pâtisseries d’alors étaient sucrées naturellement avec du miel et des fruits. La madeleine reprendra plus tard ce symbole (le coquillage, symbole des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle).
Une autre révolution décisive est venue du sucre, qui, en plus d’être ajouté à de nombreuses préparations, permet d’en faire d’autres, comme les confitures ou les gelées. Les tables de la Renaissance étaient pleines de différentes petites pâtisseries, triomphalement portées sur d’élégants plateaux.
Au fil des siècles, avec l’invention de différentes pâtes de base, comme la pâte brisée et la pâte feuilletée, la pâtisserie s’est multipliée. C’est en France (cocorico) que cet enrichissement a été particulièrement prolifique. En effet, avec de nouvelles pâtisseries et techniques, comme la pâte à choux, les incontournables des pâtisseries individuelles ont été inventés : l’éclair à Lyon (cocorico local) et plus tard la religieuse. Aujourd’hui, chaque pays à son gâteau individuel un peu mythique : Le cookie ou muffins (USA et une recette à voir ici), Shortbread (Écosse), Scones (Angleterre), Pasteis de Nata (Portugal), Kurabiye (Turquie) ou encore le Griwech (Algérie).
Les mini gâteaux : un monde en constante évolution
On pourrait croire que parce qu’ils sont plus petites, les mignardises sont plus simples à réaliser. C’est vrai pour la plupart des gâteaux de voyages à pâtes liquides (marbré, muffins, madeleines) où il suffit de verser dans un moule. Mais ça serait réducteur, car pour le reste, cela demande plus de manipulations et cela complexifie les recettes (coucher les éclairs sur plaque, foncer de petits cercles à tarte, etc.). Je pense notamment aux mignardises “bouchée”, où les ingrédients doivent être dosés à la perfection. La saveur, le parfum, le style et la forme doivent concentrer tous les goûts dans un gâteau de 9 à 13 grammes. Ces pâtisseries se dégustent en une seule bouchée, le palais doit donc être conquis immédiatement. Dans ce secteur, pour citer Oscar Wilde, “il n’y a pas de deuxième chance de faire une première bonne impression”.
Mais que ce soit choux à la crème, chouquettes, tartelette aux fruits (on pense particulièrement à celle aux fraises), le macaron, mais aussi le baba, que les enfants ne pourront pas goûter pendant de nombreuses années, jusqu’au jour où ils ne pourront plus le lâcher. Tout ce monde est en constante évolution. Les pâtissiers ne cessent d’inventer de nouvelles techniques et nouvelles façons de les consommer.
Aujourd’hui, on trouve les tout petits gâteaux qui trempent dans le café ou le thé (les petits fours). D’autres sont des reproductions en mignatures de classiques (entremets individuels, Paris Brest, fraisier), d’autres encore sont plutôt destinés aux enfants (cookies, marbrés), quand certains sont emblématiques d’une région (cannelés, madeleine) pour finir avec ceux que l’on peut manger en version déstructurée en verrine comme le tiramisu, le cheescake ou la tarte citron par exemple.
L’histoire de la petite pâtisserie est une histoire en devenir, c’est une histoire qui ne s’arrête pas vraiment et à laquelle, de temps en temps, chaque pâtissier, selon son flair et son imagination, mais aussi simplement en prenant ce qui existe déjà et en le réduisant, peut apporter sa contribution.
Top 10 des mini pâtisseries faciles à faire
Voici quelques préparations qui se distinguent par leur accessibilités, pas besoin d’être un pro des fourneaux pour les réussir et s’en délecter.
- Clafoutis : ça peut être un gâteau individuel et facile à faire. Il suffit de le faire en plaque (comme le brownie) et de couper des carrés. De plus, c’est extrêmement facile à faire. Du lait, des oeufs, de la farine (ou maïzena) et un fruit (avec ou sans les noyaux, chacun son école). C’est terminé.
- Chouquettes : Le gâteau parfait pour faire plaisir aux collègues le matin. C’est la version la plus accessible des pâtisseries à base de pâte à choux. Il suffit de coucher une noix de pâte et de lâcher quelques morceaux de sucre casson dessus.
- Cookies : Là aussi gâteau très simple que l’on peut décliner à tous les goûts. Les petites de chocolat et noix de pécan peuvent facilement être remplacées par d’autres fruits secs, le beurre peut être remplacé par du beurre de cacahuètes, etc.
- Madeleines Sucreries typiques de Commercy, dans le nord de la France. Il s’agit de petites bouchées moelleuses cuites dans des moules spéciaux qui déterminent la forme de leur coquille. Le plus compliqué c’est avoir la bosse. Et le secret c’est d’avoir des plaques en métal.
- Pain au lait : Viennoiserie la plus accessible (je ne vais pas vous parler de PLF / pâte levée feuilletée, pâte de base des pains au chocolat et du croissant). Ici, c’est une “brioche” économique et facilement réalisable.
- Marbrés : Un gâteau de voyage visuellement fun et facile à faire. Sur base de gâteau au yaourt, de quatre quarts ou de n’importe quel appareil à cake, le principe est simple. Vous divisez par deux votre appareil de base, vous aromatisez au chocolat une des parties et vous coulez dans des moules de façon successive les deux couches. Une petite incision au centre avec un couteau pour créer les zébrures et au four.
- Tartelette aux fraises : En moule à tarte individuel, cela n’est pas trop compliqué, mais c’est un peu long. Il faut faire la pâte sucrée ou sablée, foncer les moules, cuir à blanc, préparer la crème pâtissière. Une fois que la pâte et la crème sont froides, il faut garnir les fonds de tarte et déposer joliment les fraises découpées.
- Financier : Gâteau très facile et idéal pour passer les blancs d’oeufs. Le secret du goût se trouve dans la préparation d’un beurre noisette.
- Gâteau au yaourt : gâteau facile et rapide par excellence. Il se décline très bien en petite version.
- Sablé breton : Un petit gâteau addictif et subtilement salé. Vous n’allez utiliser que les jaunes d’oeufs. Alors, pensez à faire des financiers ;).
Cet aperçu n’épuise certainement pas toutes les préparations faciles à faire. En connaissez-vous d’autres ? Quel est votre préféré ? Vous en avez déjà fait à la maison ? Dites-nous ce que vous en pensez ci-dessous !